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Un style retro, un vrai: rencontre avec Laura

Aujourd’hui, je suis partie à la rencontre de Laura. Cette fan de rétro au sens du style aiguë nous plonge dans son univers décalé et nous fais partager ses looks ultra étudiés.

Style retro hôtesse de l'air

Hello Laura, qui es-tu et que fais-tu ? Présente-toi en quelques lignes.
Coucou ! Je m’appelle Laura, j’ai 33 ans. Je suis passionnée de vintage. Je travaille comme autoentrepreneur. J’ai une boutique en ligne de vêtement, bijoux et accessoires vintage sur le net : UnStyleRetro.com

A quand remonte ta passion pour le rétro ?
Ma passion pour le rétro remonte à 3 ans.
A mes 30 ans, j’ai réalisé que mon look n’avait pas évolué depuis mes 16 ans (jeans, basket, tee-shirt, pullover-size). A l’époque, j’ai cherché dans la mode actuelle des idées, mais rien ne correspondait à mes envies. Un jour, je suis rentrée pour la première fois dans une friperie et ça a été une révélation ! Il y avait là, parmi ces vêtements vintage, toutes les femmes que j’avais envie d’être. La femme élégante et discrète des années 40/50, la babydoll sixties, la hippy seventies. A partir de là, je suis devenue une vrai passionnée.

Style retro années 60

Style retro des années 70

Tes looks sont très recherchés. Ou puises-tu cette inspiration ?
Avant même de m’intéresser aux vêtements vintage, j’ai toujours aimé regarder les films d’époque et écouter de la « old music ». Je puise donc mon inspiration dans les films et les clips musicaux, des années 30 aux années 70. Je peux passer des journées entières sur le net à regarder des vidéo-clips yéyé des années 60, des films mythiques des années 50, ou à regarder des photos de chanteuses, actrices, et modèles des décennies passées.

As-tu une icône de mode ou égérie à laquelle tu t’identifies ?
C’est très difficile de choisir une seule personne parmi toutes celles auxquelles je m’identifie car je puise mon inspiration dans 5 décennies, année 30, 40, 50, 60, et 70. Pour les années 30/40 sans hésitation, l’actrice Michèle Morgan. Pour les années 50, Bettina Graziani, qui était modèle pour Dior notamment. Ses poses sont mythiques, et j’essaye parfois de les reproduire sur mes photos. Pour les années 60, Brigitte Bardot sans hésitation. De ses débuts à la fin des années 50, jusqu’aux années 70, elle a adopté tous les styles que j’aime. Et pour finir, dans les années 70 je choisi le modèle Twiggy, car même si elle débuta sa carrière dans les années 60, je suis fan de ses looks psychédéliques seventies, et surtout de ses poses nonchalantes. Elle a inventé un style qui est repris aujourd’hui par tous les mannequins actuels.

Style retro vintage chaperon rouge

Chacune de tes pièces sont uniques, Ou déniches tu ces trésors? et quels sont tes boutiques bon-plan ?
Je ne vais plus dans les friperies et boutique vintage car désormais je chine pour approvisionner ma boutique. Donc j’achète des vêtements par lots, à 2 ou 3 euros pièces, ou moins. Parfois ce sont des dons d’associations ou de particuliers. J’ai des contacts et des arrangements avec certaines d’entre eux. Ils me donnent ou me vendent des vêtements qui sont destinés à finir à la poubelle. De cette façon tout le monde est gagnant. Et biensûr, je visite régulièrement les brocantes et vides greniers de ma région. C’est toujours là où je trouve mes plus beaux trésors !

Si tu ne devais choisir qu’une seule pièce de ton dressing, ce serait laquelle ?
Sans hésitation, la robe à pois sixties que je porte sur la photo de présentation de mon site. Elle appartenait à ma grand-mère. Elle n’a pas de prix à mes yeux.

Laura un style vraiment retro

Y-a-t-il une période mode que tu affectionne particulièrement ?
Les années 40. Car durant la guerre et l’après-guerre, les femmes redoublaient d’imagination pour rester à la mode. Élégantes et dignes malgré le peu de moyen. J’admire beaucoup leur force et leur détermination. Le style des robes, des chaussures et des chapeaux est d’un raffinement sans pareil. Malheureusement ces pièces sont très difficiles à trouver à prix modique. Heureusement que dans les années 70 et 80, il y a eu un retour au style 40/50. Ces reproductions sont plus faciles à trouver et moins chers.

Jusqu’où serais tu prêtes à aller pour dégoter la pièce rare ?
(Sourire) Je suis prête à tout ! Quand il s’agit de vintage, je suis déterminée ! Si je n’avais pas cette détermination et ce culot, je ne pourrais pas avoir une boutique vintage. J’ai dû pousser des portes, et défendre mon projet pour que des associations me fassent confiance. Mais cela a un prix ! Comme par exemple plonger ses mains dans des poubelles de vêtements sales et qui ne sentent pas la rose. « Mais c’est l’jeu ma pauvre Lucette ! »

Style rrobe longe rosée à la mode retro

Pour finir, en quelques mots, que représente le vintage pour toi ?
Tout d’abord, le vintage représente la mode. La mode actuelle est pour moi trop uniforme. Une femme a plusieurs facettes. Tous les jours, elle se lève le matin et a envie de porter un vêtement correspondant à son humeur, ses désirs, son caractère, et son état d’esprit. Mais elle ne trouve rien à part ce qu’elle a acheté dans les boutiques de mode actuelle. Donc elle s’habille avec ces vêtements « à la mode » et quand elle sort, elle disparait dans la masse. Néanmoins, de nombreuses marques s’inspirent du vintage, et l’on peut trouver des pièces intemporelles dans le commerce. Mais auquel cas, mieux vaudrait acheter une pièce réellement vintage plutôt qu’une pâle imitation !

Le vintage c’est aussi la qualité. Les vêtements vintage sont l’empreinte d’un savoir-faire qui n’existe plus aujourd’hui. Adopter le vintage, c’est l’assurance d’avoir un vêtement qui ne s’abîmera pas, unique, et intemporelle.

Le vintage c’est aussi l’économie, la garantie de faire de faire de bonnes affaires

Le vintage est aussi écologique. L’industrie de la mode est la seconde industrie la plus polluante du monde. Ainsi acheter vintage est un geste écologique qui peut contribuer à l’amélioration de l’état de la planète.

Et pour finir, Le vintage c’est le futur. Je suis peut être utopiste, mais je pense que dans l’avenir, beaucoup de gens n’achèteront plus neuf, que ce soit pour se vêtir, ou se meubler. Si à Noël, tout le monde s’offraient des cadeaux vintage (vêtements, bijoux, objets décoratif). Les grands groupes seraient obligés de revoir tout leur mode de fonctionnement. Ce n’est pas irréalisable, c’est juste l’état d’esprit et notre rapport à la consommation qui doit changer.

Robe d'été retro à la mode

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