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Tunisie vs Libye : Quel avenir pour les femmes ?

Révolution printanière et douche hivernale ?

23 Octobre 2011. Cette date sonne pour la Tunisie comme pour la Lybie, un réveil plein d’espoir mais peut être celui d’un cauchemar qui se profile pour les femmes de ces 2 pays face à leurs destins. En Tunisie, plus de 90% de la population s’est rendue aux urnes ce jour-là pour  le 1er tour d’un scrutin qui verra élire le parti islamiste Ennahdha (La Renaissance). Le même jour, une autre page d’histoire se tournait, en Libye. Le président du Conseil National de transition (CNT), annonçait que le pays serait désormais régi par La Charia.

Après une libération de leurs tyrans respectifs aux forceps, doit-on craindre pour le sort des femmes en Libye et en Tunisie ?

Tunisie Libye

 

Tunisie : une victoire incontestable à surveiller

Tunisie Libye

En Tunisie, cette élection du parti islamiste Ennahda est d’abord une victoire de la démocratie saluée par l’ensemble des pays occidentaux. Aujourd’hui, l’égalité hommes-femmes dans ce pays est rentrée depuis longtemps dans les mentalités. Cependant, le retour d’un régime islamiste peut faire craindre une dissolution de cet équilibre.

 Le chef du mouvement islamiste se veut rassurant pour tous et pour toutes en se référant à l’exemple turc. Mais  si les hautes instances de ce parti prônent un islam modéré, parmi la base de celui-ci, il existe bel et bien des radicaux prêts à imposer la Charia.

Des rumeurs subsistent aussi quant à l’élection de ce parti. Avec un pays géré par Ben Ali pendant de nombreuses années, le niveau d’éducation a considérablement baissé. Et parmi la population, toutes les femmes ne sont pas érudites et certaines sont encore soumises, et leur principale préoccupation reste comment nourrir leurs enfants. Et là encore, les rumeurs vont bon train, sur les promesses faîtes aux plus démunies d’entre elles par Ennahdha.

Dans l’opposition, les femmes s’inquiètent mais veulent croire que l’élection de plus de 49 d’entre elles au sein de l’assemblée constituante permettra le respect de leurs droits même si la majorité de ces élues font partie d’Ennahdha.

Libye : le prix de la paix payé par les femmes

 

Tunisie LibyeAlors que les femmes ont été plus que présentes pour soutenir, au plus fort des combats, les rebelles, peuvent elles se réjouir aussi de la libération de leur pays obtenue en grande partie par les forces de l’OTAN ?

Avant la proclamation du CNT, et même sous l’ère Kadhafi, la tradition en Libye était curieusement favorable aux femmes. En effet, les Libyennes bénéficiaient d’un fort taux d’alphabétisation, du droit de vote, de l’éligibilité mais aussi le droit au divorce. Certes, c’était aussi un moyen de communication efficace pour le dictateur vis-à-vis des pays occidentaux et il n’en reste pas moins, qu’officieusement le Guide donnait la consigne du viol comme arme de guerre. Mais depuis ce 23 octobre 2011, le droit des femmes a subi un retour en arrière inquiétant. En effet la Charia est proclamée comme seule loi de référence, autorisant ainsi, publiquement, la polygamie mais surtout interdisant le divorce.

Ce qu’en pensent nos politiques

Tunisie LibyeSi tous les pays se sont félicités de la chute du dictateur, il n’en demeure pas moins une certaine gêne autour de l’évocation de la Charia, proclamée par le CNT le jour suivant la libération du pays.

Les nations unies, d’abord, représentées par son secrétaire général, Ban Ki Moon, sont inquiètes face à  l’arrivée de la Charia. Mais aussi, dans la classe politique française, de droite comme de gauche, avec plus ou moins de véhémence. Ainsi pour Alain Juppé « c’est au peuple libyen qu’appartient de choisir son destin dans des élections libres » et pour Martine Aubry, elle reconnait que « les déclarations du président du CNT sur la charia peuvent inquiéter ».

Tunisie et Libye : même combat ?

Si, il est clair que la Tunisie conserve sa démocratie intacte, c’est au peuple et à ses représentants élus par lui d’écrire son histoire. Aux femmes, élues ou non, de veiller à conserver leurs droits. Présentes et combattives au moment de la révolution printanière, elles restent vigilantes quant à leur avenir.

En Libye, cette libération espérée mais imprévue, n’a laissé d’autres choix que de voir un conseil de transition qui s’est imposé de lui-même sans que le peuple ne le choisisse encore. Nombre de pays ont œuvré à la défaite de Kadhafi en soutenant la rébellion.

Souhaitons que de nombreux pays soutiennent encore Les Libyens mais surtout les Libyennes.

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À propos AblaCarolyn

Passionnée par l'actu, la mode, la culture, les geekeries mais surtout rédactrice d'informations fausses mais drôles.

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