Vous le avez chez So Ladies nous n’avons aucune prétention de critique littéraire, cinématographique ou autre.
Cependant nous avons eu le plaisir d’être conviés par la ville de Cannes, à assister à la projection du film qui a obtenu la Palme d’Or cette année, j’ai nommé « La vie d’Adèle« , tiré de la bande dessinée « Bleu est une couleur chaude » de Julie Maroh, librement adapté et réalisé par le franco tunisien Abdellatif Kechiche.
N’ayant pas une grosse culture cinématographique française (mes goûts se portant plutôt vers le cinéma américain, plus rythmé et plus esthétique, j’y suis allé avec beaucoup d’a priori, surtout que les films présentés à Cannes, ont en général la réputation d’être plus réservés à une élite intellectuelle ou à des biens pensants, qu’à monsieur tout le monde…
La preuve en est, le dernier film que j’ai pu voir au Palais des Festival, était Pulp Fiction, remportant la Palme d’Or en 1994, la ville de Cannes ayant permis aux lycéens d’assister à la projection, ça ne me rajeunit pas !
Nous arrivons, il y a beaucoup de monde pour cette projection tardive (22h15), tout le monde est bien habillé comme en période de Festival, on s’assoit, le film commence.
Bon on ne va pas se mentir, les films français, au niveau réalisation, ça ressemble souvent à un téléfilm de France 2 : pas de fioritures, pas de grands travellings ou de budgets pharaoniques dans les décors ! Ici nous sommes dans la banlieue Lilloise, et ça se voit !
On se dit mince, le film dure presque 3 heures, ça va être long…
Et c’est là où ce réalisateur est fort, on s’immerge petit à petit dans la vie d’une jeune lycéenne, qui vit ses premiers amours et qui s’aperçoit qu’elle semble préférer les filles…
Le jeu est d’une telle justesse, que l’on a l’impression que les caméras n’ont jamais existé et que l’on assiste à une vraie tranche de vie, qui colle complètement à l’air du temps, encore plus ces derniers mois avec le débat autour du Mariage pour Tous (même si cela n’a pas été prémédité bien sur).
On a beau être un homme hétéro, l’empathie nous gagne et on se met rapidement à la place de l’héroïne, Adèle Exarchopoulos 20 ans, qui en plus d’être très jolie, joue magnifiquement bien (on dit d’ailleurs que c’est une des raisons pour laquelle ce film a remporté la Palme). Son alter egay, Léa Seydoux 28 ans, lui donne divinement bien la réplique.
Puis arrive la scène « scandale », où on se retrouvent pendant plusieurs minutes à contempler deux jeunes filles en train de faire l’amour torridement, mais plus comme dans un DORCEL que dans un film érotique de M6 à l’époque ! Cela à le mérite d’être comme le reste du film… authentique ! Mais ça risque d’être coupé dans certains pays lors de sa sortie en salle…
La salle ne reste pas indifférente, ça murmure, ça rigole et puis ça applaudit à la fin de l’acte ! Ça ne sera pas le seul !
On continue ensuite à suivre les tumultes amoureux de ce couple lesbien, qui pourrait très bien se passer entre un couple homo ou hétéro, peu importe au final, c’est l’amour d’aujourd’hui qui est compliqué et abordé avec un grand réalisme, mais avec, il va de soit, une complication supplémentaire pour les couples non traditionnels aux yeux de la société (relations qui existent depuis la nuit des temps pourtant…).
Pour résumer :
En France on n’aime bien faire des films peu esthétiques, peu rythmés, où les protagonistes nous font part de leurs problèmes, parfois on s’ennuie, et parfois cela nous prends aux tripes et nous fait ressentir de vraies émotions… c’est le cas de cet excellent film !
Résumé du résumé : je n’ai pas vu passer les 3 heures du film !
J’ai remarqué :
- L’héroïne a le nez qui coule une bonne partie du film (lol) et son sourire fait penser à celui du Joker de Batman
- Le réalisateur semble être un fétichiste des gens qui mangent des spaghettis 😉
Conclusion :
N’oubliez pas d’aller le voir à sa sortie le 9 octobre 2013 si vous cherchez un film réaliste et émouvant…